Atelier cinéma, repères historiques

 Atelier cinéma

Quelques repères historiques



La naissance de la photographie :  


Nicéphore Niépce, Point de vue du gras, 1826-1827, photographie, BNF 

Le premier procédé photographique est inventé par Nicéphore Niépce vers 1824. Il obtient des images en noir et blanc en exposant plusieurs jours une plaque d'argent recouverte de bitume. La lumière imprime la plaque là où le bitume la laisse passer. L’image en négatif obtenue est ensuite imprimée sur du papier. Point de vue pris d'une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, réalisée par Niépce vers 1826-27, est considérée comme la plus ancienne photographie du monde. 

Ce procédé primitif est continuellement amélioré. En 1829, Niépce s’associe avec Louis-Jacques Mandé Daguerre pour mettre au point un procédé plus rapide. 

Pour aller plus loin : le site du Grand Palais


Une des premières photographies d’un être humain. Une oeuvre que l’on doit à Louis Daguerre, prise à Paris en 1838, boulevard du Temple (un lieu rempli de parisiens, que l’on ne voit pas sur cette photo à cause de son temps d’exposition de 10 minutes environ). 

À partir de 1835, le travail de Daguerre connut de très grandes avancées, et aboutit par l’invention en 1839 du daguerréotype, premier procédé photographique suffisamment élaboré et fiable pour être commercialisé
Améliorant les découvertes de Niepce, le daguerréotype fixe les images après un temps de pose de 15 minutes environ, alors que les procédés anciens nécessitaient plusieurs heures, sans que l’image ne se fixe totalement.



La naissance de la chronophotographie : 

Eadweard James MuybridgeLe cheval au galop, 1878, chronophotographie 

La chronophotographie désigne une technique photographique qui consiste à prendre une succession de photographies, permettant de décomposer chronologiquement les phases d’un mouvement (humain ou animal) ou d’un phénomène physique, trop brefs pour être observés convenablement à l’œil nu. 

L'invention de la chronophotographie en 1878 revient au Britannique Eadweard Muybridge

Le dispositif est à première vue très simple : Muybridge veut aligner douze chambres photographiques, voire le double, sur le côté d'une piste où doit s’élancer le cheval au galop. Des ficelles sont tendues perpendiculairement à la trajectoire de la course. C’est le cheval lui-même qui déclenche successivement les obturateurs en entraînant par son poitrail des ficelles liées aux appareils.

Pour aller plus loin : Le site du musée d'Orsay



La naissance du cinématographe: 
Le Cinématographe-Type Lumière équipé pour la prise de vue, vers 1896 

Le cinéma n’est pas le fruit d’une seule invention mais d’un formidable foisonnement d’innovations. Les frères Lumière déposent le brevet du cinématographe en février 1895. Une première projection, confidentielle, à lieu le 22 mars 1895 à Paris, puis une représentation publique, payante, est organisée le 28 décembre 1895 dans le salon indien du Grand café, dans le 9e arrondissement de Paris devant 33 spectateurs. Le triomphe est immédiat et des milliers de personnes défileront dans la petite salle. 

Le phénomène de la persistance rétinienne, découvert au XVIe siècle, a déjà suscité moult jouets optiques : lanternes magiques, phénakistiscope basé sur la stroboscopie, zootrope avec son tambour à fentes, praxinoscope et son miroir à facettes… Parallèlement à la mise au point par le Français Marey du fusil chronophotographique qui prend 12 images/seconde, Thomas Edison invente aux Etats-Unis le film perforé et le kinétoscope. Il permet de visionner un film chronophotographique sur une machine à sous individuelle.

Synthèse des découvertes précédentes, le cinématographe tranche par sa polyvalence : à la fois caméra, tireuse et appareil de projection, il inclut un mécanisme d’entraînement qui permet une diffusion de l’image plus fluide et sur grand écran

Louis LumièreSortie de l’usine Lumière à Lyon, 19 mars 1895. 



Auguste et Louis LumièreArrivée d'un train à La Ciotat, photogramme, 1897

Retrouvez l'analyse de 3 vues Lumièresource site Ciclic



La naissance de la science-fiction au cinéma : 

Georges MélièsLe Voyage dans la Lune, 1902, 14 min, Star Film

Poétique, fantastique, Le Voyage dans la lune, réalisé en 1902, est devenu le film emblématique de Georges Méliès.


Ce long métrage pour l’époque (environ 14 minutes), dont l’idée est venue à Méliès du roman de Jules Verne De la terre à la lune, raconte l’expédition lunaire de six astronomes. Ils embarquent à bord d’un obus, propulsé par un canon géant. Arrivés sur la lune, ils assistent à un « lever de terre », rencontrent la population autochtone, les Sélénites, qui les font prisonnier. Ils s’en échappent, retournent sur terre avec un Sélénite accroché à leur vaisseau-obus et sont accueillis triomphalement.


Les prouesses techniques et trucages, avec un tournage en tableaux successifs filmés en plan fixe (30 scènes), permettent un récit fluide et compréhensible sans besoin d’intertitres pour ce film muet, simplement accompagné de musique lors de sa projection. 

La féerie et le fantastique du Voyage dans la lune, baptisé premier film de science-fiction de l’histoire du cinéma, regorgent presque à chaque plan.  

À sa sortie en France le 1er septembre 1902, le film connaît un énorme succès et assoit la renommée internationale de Méliès. 



Le premier long métrage de Charlie Chaplin 


Charlie Chaplin, The Kid, 1921, 52 min, comédie dramatique, film muet




Quelques éléments biographiques : sur le site de Lumni



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