Comment un espace de présentation peut-il devenir partie intégrante de l'oeuvre ?
Hommage à mon coin du collège
Révèle ton histoire de collégien à travers ce lieu.
Interviens sur un lieu précis pour témoigner de ton vécu, de ton passage au collège.
Techniques au choix : collage, photographie, fabrication et utilisation d'objets...
Contrainte : aucune dégradation sur le lieu choisi.
VOCABULAIRE
Rendre hommage à quelqu'un ou quelque chose : saluer avec respect, proclamer hautement leur valeur, leur mérite, les reconnaître avec gratitude ou estime.
Révéler : apparaître, se manifester, se dévoiler; faire connaître quelque chose qui était caché, inconnu ou secret.
Autoportrait : portrait de soi-même. Un autoportrait peut être ressemblant et donner à voir l'aspect extérieur de l'auteur (son apparence visible) ou au contraire donner à voir des aspects de son intimité, de son esprit, de son affect, de sa mémoire, de ses goûts, de sa culture, etc.
S'interroger sur ce que l'on est et qui on est, livrer une part de soi-même, faire émerger sa singularité: l'autoportrait devient alors l'enjeu d'une introspection, d'une exploration de l'être.
Installation : disposition de matériaux et d’éléments divers dans un espace. L'installation se caractérise par l’occupation éphémère ou pérenne d’un espace donné pouvant être intérieur ou extérieur. Mode d'expression artistique apparue dans les années 1960-70.
Installation in situ : Se dit d'une œuvre réalisée en fonction d’un lieu auquel elle est destinée et sur lequel elle réagit (expression proposée par Daniel Buren : "en situation").
Parler de soi, se raconter au travers d'un lieu (mettre en place une réalisation plastique en choisissant des matériaux et des procédés techniques pertinents répondant au mieux au besoin de son projet).
Interroger le lieu par le biais de l'installation(questionner un espace et son contexte et y produire du sens avec un travail plastique).
REFERENCES ARTISTIQUES :
Les oeuvres de CHRISTIAN BOLTANSKI
Christian Boltanski, Vitrine de référence, 1971, centre Georges Pompidou, Paris
Boîte en bois peinte sous plexiglas contenant 15 éléments de la vie de l'artiste : photos noir et blanc, cheveux, bribes de vêtements de l'artiste, échantillon de son écriture, page de son livre de lecture, entassement de 14 boulettes de terre, un piège composé de trois objets faits de morceaux de tissu, fil de fer, épingles.
Fasciné par le musée de l’Homme, il adopte un dispositif de présentation et d’étiquetage des objets qui rappelle la démarche de l’anthropologue, en se proposant lui-même comme objet d’étude, mêlant fiction et réalité.
À partir de la fin des années 1960, la narration de soi, l'autobiographie, s'imposent en art. Christian Boltanski collecte et fabrique des centaines d'objets. Dans leur mise en scène sous vitrine, inspirée du monde de la collection et du musée d'ethnographie, ces fausses reliques, comme des indices, reconstituent la jeunesse perdue sur le mode de la fiction.
Christian Boltanski, Monument, 1985, 65 photographies noir et blanc et couleur, 17 lampes électriques, variateur et câbles éléctriques, 183 x 238 cm, Nîme, le carré d'art, musée d'art contemporain
Dans son acharnement à se saisir de la vie et à lutter contre l’oubli, l’artiste Christian Boltanski a élaboré entre 1985 et 1989 une série de Monuments inspirée des architectures religieuses primitives (pyramide, mastaba, autels ou stèles).
Des installations murales confectionnées à partir d’éléments anciens trouvés dans son atelier : des cadres métalliques entourant des photographies couleur de papiers brillants de Noël, des portraits noir et blanc d’élèves issus de photographies de classe et agrandis et des lampes électriques de faible intensité.
Ces biographies muséographiées, souvent fictives, agissent comme un miroir sur le spectateur, le confrontant à la vanité de sa propre existence. Les photographies d’amateurs – portraits ou clichés de vacances sans aucune intention esthétique – reproduites, encadrées et disposées dans des vitrines ou couvrant l’espace du mur, témoignent d’une vie banale, disparue aussi vite que saisie par l’objectif. Ce travail sur la mémoire est aussi une réflexion sur la mort.
Christian Boltanski, Personnes, Monumenta 2010,
installation in situ éphémère, Grand Palais, Paris
Personnes est une installation réalisée par Christian Boltanski en Janvier-Février 2010. Elle occupe tout l'espace du Grand Palais à Paris. Elle fut réalisée dans le cadre de la manifestation Monumenta qui fait chaque année appel à un artiste contemporain de renommée internationale pour investir les 13 500 m2 de la nef du Grand Palais avec une œuvre sprécialement conçue pour l'occasion.
Il s'agit d'une exposition visuelle et sonore pensée et réalisée en fonction du lieu, de sa configuration. Il s'agit donc d'une installation in-situ.
Pour réaliser cette installation, Boltanski utilise différents éléments: des boîtes à biscuits rouillées, des tonnes de vêtements, des néons, de petites ampoules électriques, des haut- parleurs et une grue.
Yayoi KusamaDots Obsession, 1997, Rice University Art Gallery
Yayoi Kusama, Infinity Mirrored Room – The Souls of Millions of Light Years Away, 2013. Wood, metal, glass mirrors, plastic, acrylic panel, rubber, LED lighting system, acrylic balls
and water, 287.7 × 415.3 × 415.3 cm.
La Japonaise Yayoi Kusama (née en 1929) est connue dans le monde entier pour ses impressionnantes installations immersives. Elle est également une figure emblématique des années hippies. Touchée par un trouble obsessionnel, elle décline les pois à l’infini, envahissant entièrement l’espace. Depuis 1973, elle vit dans un hôpital psychiatrique au Japon et continue de créer des œuvres abstraites marquées par le principe de l’accumulation.
« Ma vie est un pois perdu parmi des millions d’autres pois. »
