La représentation de la lumière

Comment représenter la diffusion de la lumière et son incidence ?  

Que la lumière fuse ! 


A partir de l'ampoule distribuée en classe, trouve un ou plusieurs moyens de représenter la diffusion de la lumière et ses incidences. 

Technique au choix : feutres, crayons, pastels, fusains, crayons aquarellables, peintures, papiers colorés, papier calque...

Première partie : planche de tests

Deuxième partie : réalisation définitive


Vocabulaire :

Dégradé, nuances, ondes, hachures, rayons, valeurs de gris, contrastes, couleurs chaudes et froides, transparence, superpositions...

Clair-obscur : procédé technique qui consiste à jouer sur la diffusion de la lumière dans une peinture représentant le plus souvent des scènes d'intérieurs nocturnes.  Les effets de la lumière sont très puissants à certains endroits du tableau et inexistants à d'autres. C'est une peinture de contraste dans laquelle excellent Caravane et Georges de La Tour. 

Halo : auréole lumineuse diffuse autour d'une source lumineuse.

Dégradé : Passage d’une couleur à une autre, ou d’une valeur à une autre avec une transition où les deux se confondent.

Nuances : l'ensemble d’une gamme d’une même couleur contient différentes nuances. Celles-ci vont par exemple de la plus claire à la plus foncée.

Valeur : Terme qui désigne le degré de luminosité d’une couleur ou d’un gris. On parle de valeur claire, de valeur sombre. Pour comparer les valeurs de couleurs différentes, il est possible d’imaginer ou de vérifier par l’expérience en quel gris ces couleurs se transformeraient dans une image en noir et blanc.

Références artistiques : 

Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse dite la Madeleine Terff
1642-1644, 128 x 94 cm, huile sur toile, Louvre 
 
Madeleine a la tête inclinée et appuyée sur sa main, dans un geste associé à la mélancolie. La sainte est plongée dans son monde intérieur, songeant à la vanité de la vie humaine et à sa vie passée de pécheresse. Elle a le visage tourné vers la flamme d’une veilleuse, symbole de la vie humaine, tremblante et menaçant de s’éteindre au moindre souffle. Elle tient un crâne sur ses genoux, qui évoque la mort inéluctable. 

Giacomo Balla, Lampe à Arc, 1909, huile sur toile, 
175 x 115 cm, Muséum of modern art New York

Les lumières de la ville : 
Giacomo Balla est un peintre et sculpteur italien (1871-1958) rattaché au mouvement Futuriste dont il est un des fondateur. Il s'intéresse tout particulièrement au dynamisme de la couleur et de la lumière. 
Cette attention rénovée et accrue du monde pictural pour la lumière est liée aux découvertes scientifiques. Ainsi, à partir des expériences fondatrices de Newton, Helmholtz, Rood ou Chevreul sont élaborés les principes objectifs qui fondent une approche lumino-chromatique moderne. 
Le tableau de Balla attribue la quasi-totalité de la surface au luminaire à arc. Il s’agit de la source artificielle la plus lumineuse du temps, émettrice d’une lumière blanche que n’égalent pas – et de loin – les lampes à filament et encore moins les sources non électriques. Le point d’incandescence distribue dans sa périphérie les différentes parties du halo par zones centrifuges dont la luminosité décline lentement pour s’éclipser sans transition aux frontières du chaos bleu-vert de l’obscurité environnante.

Olafur Eliasson, The Weather Project, 2003, 
installation Tate Modern, Londres 

The Weather Project est une installation géante qui représente un grand soleil situé à l’Est du hall de la Tate Modern. Olafur Eliasson a suspendu un demi-disque d’une quinzaine de mètres de diamètre, illuminé par une grande quantité de lampes qui irradient une lumière suffisante pour que les visages des spectateurs soient éclairés ainsi que tout l’espace. Le plafond de ce lieu a été entièrement recouvert de miroirs et une brume créée par une fumée légère, froide est diffusée dans l’espace donnant une certaine irréalité à l’ensemble.


Olivier Metzger, série Sodium, photographies, 
galerie troisième session, Soorts Hossegor octobre 2022


En mai 2022, Olivier Metzger a été accueilli en résidence à Hossegor pour créer une archive photographique de la nuit landaise. Entre minuit et 4h du matin, il bravait la dune, la pinède ou les bourgs, guidé par le halo orangé des lampadaires, communiquait avec le sel, celui des embruns crachés par l’océan et celui des ampoules à sodium, photogéniques mais si gourmandes en énergie que les communes du littoral les remplacent peu à peu par des LED. 



 

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