Première partie : la narration visuelle

Le mouvement dans l’image fixe et la mise en mouvement des images

Auguste et Louis Lumière, Arrivée d'un train à La Ciotat, photogramme, 1897

Atelier cinéma : 

Retrouvez l'analyse des 3 vues Lumière sur le site Ciclic : https://ciclic.fr/ressources/3-vues-lumiere

Première partie : 

Comment une image fixe peut-elle restituer le mouvement ?

Ça bouge ? 

A partir d'un objet que vous aurez préalablement choisi et d'un appareil photo, réalisez une ou plusieurs prises de vue mettant en évidence l'effet d'apparition, de disparition et de mouvement.

Pas de vidéo, une séance, plusieurs expérimentations possibles

Vocabulaire :  

Rythme, mouvement, vitesse, dynamisme, flou, décomposition du mouvement, séquence d'images, étape, ellipse, narration, relation espace/temps, le bougé photographique, cadrage, cadre/hors-cadre, point de vue, angle de vue...

Références artistiques : 

Jacques Henri Lartigue, Bichonnade, 40, rue Cortambert, Paris, 1905. Tirage gélatino-argentique.

Ce qui frappe dans ce cliché ? L’inventivité et la drôlerie d’un photographe amateur qui n’a alors que 11 ans ! La cousine, engoncée dans son costume de la Belle Epoque, est comme figée en plein vol tandis qu’elle saute au-dessus des marches. 

Jacques Henri Lartigue, Grand Prix de l’ACF, automobile Delage, circuit de Dieppe, 

1913, tirage gélatino-argentique.

Duane Michals, Death Comes to the Old Lady, 1969
Five gelatin silver prints with hand-applied text

(détails)

Duane Michals est un célèbre photographe américain né en 1932 qui a créé, entre autres, de nombreuses petites séries de photographies racontant une histoire souvent drôle et parfois surréalistes. En quelques images seulement, accompagnées de textes manuscrits, il raconte une histoire courte, une sorte de conte photographique qui, partant d'un univers quotidien, bascule dans la poésie et le fantastique. 

Eadweard Muybridge, Le cheval au galop, 1878, chronophotographie 

La chronophotographie (du grec kronos, temps, photos, lumière, et graphein, enregistrer) désigne une technique photographique qui consiste à prendre une succession de photographies, permettant de décomposer chronologiquement les phases d’un mouvement (humain ou animal) ou d’un phénomène physique, trop brefs pour être observés convenablement à l’œil nu. C’est l’Américain Eadweard Muybridge qui invente ce procédé, repris et développé par le Français Etienne-Jules Marey.

Le dispositif est à première vue très simple : Muybridge veut aligner douze chambres photographiques, voire le double, sur le côté d'une piste où doit s’élancer le cheval au galop. Des ficelles sont tendues perpendiculairement à la trajectoire de la course. C’est le cheval lui-même qui déclenche successivement les obturateurs en entraînant par son poitrail des ficelles liées aux appareils.

Etienne-Jules Marey, Phases successives d'un saut à la perche, 1892

chronophotographie sur plaque fixe

Marey, passionné par la locomotion humaine et animale, est l’inventeur en 1882 du fusil photographique et de la « chronophotographie », qui permettent de linéariser sur une même plaque le déplacement d’un sujet muni, pour les besoins de l’expérience, de plusieurs points réfléchissants sur les bras et les jambes.